L'amour authentique n'est pas une niaiserie pour âmes sensibles, pas un savon parfumé à la lavande qui nous glisse entre les mains pour mieux fondre dans l'eau comme un mirage indolent...
Il ne faudrait pas prendre le réel amour pour ces fadaises indolores aux effluves aseptisés car l'amour n'a rien à voir avec la rêverie.
Le véritable amour n'est pas romantique. Il est fait pour les guerriers. A la fois doux et viril, violent et pudique, plein d'éclairs et de timidité mêlés, c'est un tonnerre qui chante, un tambour briseur de rêves, un sifflement strident qui acidule le sang : l'amour fait naître à la réalité.
C'est un cierge qui glace, une pâquerette déchue, une neige qui prend froid, un vent qui se fige, une vague en forme d'eau : l'amour est inattendu.
Le baiser de la cendre contre la bouche d'égout, telle est l'image de l'amour : aux antipodes de tous les clichés.
L'amour, le vrai ? Une patate brûlante dans la bouche ! Une soupe qui fait vomir si elle est trop douce, voluptueuse quand elle est amère.
Un bouquet d'éblouissantes épines, voilà l'amour. Ce n'est pas une caresse qui endort mais une gifle qui réveille. A condition de tendre volontairement la joue car l'amour qui sonne juste accepte aussi de se faire mettre à la porte. C'est ce qui fait sa gloire : on peut refuser l'amour.
Tout à la fois crucifiant et d'une extrême délicatesse, d'une infinie discrétion et désagréablement tonitruant, l'amour est une trompette désaccordée, un piano aux sons de cloches, une tempête d'éléphants...
L'amour vrai, c'est tout le sel de la mer dans un morceau de sucre. Pire : un sucre dissout dans l'océan.
C'est également la pornographie des fleurs, la blancheur des sexes, la noirceur de l'humour. Et la grisaille du ciel. L'amour grandeur nature ce n'est pas que les extrêmes, c'est aussi toutes les nuances de la tiédeur.
L'amour qui frappe l'innocent n'a peur de rien, sauf d'être coupable.
L'amour digne de ce nom gronde, grelotte, se grise d'un rien, impatient d'affronter l'impossible. C'est un gredin couvert de givre qui attend le lever du jour afin de se mesurer au soleil.
Il ne faudrait pas prendre le réel amour pour ces fadaises indolores aux effluves aseptisés car l'amour n'a rien à voir avec la rêverie.
Le véritable amour n'est pas romantique. Il est fait pour les guerriers. A la fois doux et viril, violent et pudique, plein d'éclairs et de timidité mêlés, c'est un tonnerre qui chante, un tambour briseur de rêves, un sifflement strident qui acidule le sang : l'amour fait naître à la réalité.
C'est un cierge qui glace, une pâquerette déchue, une neige qui prend froid, un vent qui se fige, une vague en forme d'eau : l'amour est inattendu.
Le baiser de la cendre contre la bouche d'égout, telle est l'image de l'amour : aux antipodes de tous les clichés.
L'amour, le vrai ? Une patate brûlante dans la bouche ! Une soupe qui fait vomir si elle est trop douce, voluptueuse quand elle est amère.
Un bouquet d'éblouissantes épines, voilà l'amour. Ce n'est pas une caresse qui endort mais une gifle qui réveille. A condition de tendre volontairement la joue car l'amour qui sonne juste accepte aussi de se faire mettre à la porte. C'est ce qui fait sa gloire : on peut refuser l'amour.
Tout à la fois crucifiant et d'une extrême délicatesse, d'une infinie discrétion et désagréablement tonitruant, l'amour est une trompette désaccordée, un piano aux sons de cloches, une tempête d'éléphants...
L'amour vrai, c'est tout le sel de la mer dans un morceau de sucre. Pire : un sucre dissout dans l'océan.
C'est également la pornographie des fleurs, la blancheur des sexes, la noirceur de l'humour. Et la grisaille du ciel. L'amour grandeur nature ce n'est pas que les extrêmes, c'est aussi toutes les nuances de la tiédeur.
L'amour qui frappe l'innocent n'a peur de rien, sauf d'être coupable.
L'amour digne de ce nom gronde, grelotte, se grise d'un rien, impatient d'affronter l'impossible. C'est un gredin couvert de givre qui attend le lever du jour afin de se mesurer au soleil.